on y travaille

Dans notre série BD Monsieur Blaireau & Madame Renarde vous allez toujours trouver beaucoup d’émotions.  La jalousie, la tristesse, la honte, la joie… il y a de tout – parce que c’est la vie, et parce que c’est bien ça qui nous intéresse, Eve et moi.

extrait de “Quelle équipe !” (M. Blaireau & Mme Renarde tome 3)

Alors quand les éditions Dargaud nous ont invitées à faire des livres thématiques autour de la famille Blaireau Renard, le sujet du 1er tome était évident :  Les émotions ! 

Eve et moi l’abordons avec une histoire qui sera entrecoupée par plusieurs histoires courtes et des pages documentaires. C’est un joyeux mix pour amuser et instruire. C’est pour les petits (pas si petits que ça : 6-10 ans) mais nous espérons bien que les grandes personnes y prendrons autant de plaisir. L’album sortira pour la rentrée. Là, il reste encore un peu de travail… alors hop, j’y retourne !

extrait de “La rencontre” (M. Blaireau & Mme Renarde tome 1)

Glagla…. C’est l’hiver !

Dites-moi : êtes-vous plutôt renard ou plutôt blaireau pendant ces longs mois d’hiver ?

Parce que ce n’est pas du tout pareil. Les deux animaux ont développé chacun une stratégie de survie bien différente.

Le RENARD reste très actif pendant ces journées froides. Tout le temps dehors, il passe son temps à chasser. Il le faut, il a faim ! Il a besoin d’énergie pour résister au froid. On dit que le renard “mulotte” (c’est sa façon assez spéciale de chasser).  En temps de neige, ça donne des images assez rigolotes : cliquez et regardez !

Dur, dur. Heureusement, il porte une magnifique fourrure d’hiver qui lui tient chaud !

Et le BLAIREAU alors ?
Comme nous en parlons dans notre Album  Jamais tranquille !, le blaireau fait tout le contraire du renard. Il “fait” du gras avant l’hiver et quand le temps devient glacial, il arrête de courir partout. Stop à l’activisme ! Pour le blaireau, l’hiver est le temps où il faut se reposer. Beaucoup.

Dormir ! Mais oui, c’est également une très bonne tactique pour survivre. (Et pas seulement pendant ces journées glaglatantes.)

Moi, personnellement, j’alterne les deux stratégies.
Parfois renard, parfois blaireau. Eh oui.

Michel Plessix

Je suis triste. Triste de savoir que je ne le croiserai plus au hasard des festivals. C’était si bien de refaire le monde avec lui à 1 h le matin !

Michel Plessix est l’un de ceux qui m’ont donné envie d’essayer d’écrire pour la Bande Dessinée. J’aime beaucoup ses personnages, son sens de rythme de narration, ces découpages. Je le sens toujours à la recherche d’un petit plus, un jeu avec le lecteur, un clin d’œil à un collègue… C’est une écriture profondément généreuse.

Quand Eve Tharlet et moi avons débarqué dans le monde de la BD, nous avons eu la chance de faire rapidement la connaissance de Michel. Quel joie de découvrir derrière l’immense artiste cet homme délicieux – si humble, si gentil… et si malicieux. Il nous a gracieusement accueillies et conseillé dans cet univers dont nous ne connaissions pas les règles. Et il nous a bien aidé à éviter quelques pièges !  #Contratd’édition

On s’est retrouvés (avec bonheur) sur pas mal de festivals. Un de mes souvenirs les plus vifs :
Festival bdBOUM à Blois 2012. Grâce à une magnifique exposition autour de M. Blaireau & Mme Renarde, Eve et moi croulions sous les demandes de dédicaces. Nous n’avions pas l’habitude et puisque nous sommes (trop) gentilles, nous avions accepté que les gens nous laissent leur album qu’ils revenaient chercher plus tard auprès du libraire. Belle bêtise ! Nous voilà coincées tard dans la nuit, avec toute une pile de BD à dédicacer… pendant que les copains s’amusaient ! – Mais …

Mais – voici qu’arrivent comme des chevaliers blancs : Michel Plessix et Clarke, deux spécimens qui comptent parmi les meilleurs ce que le monde de la BD pouvait nous offrir!

Et si au début, ils étaient juste venus pour nous divertir (grâce à quelques boissons bien choisies ainsi que leur esprit vif et charmant) – ils ont fini par nous prêter main forte pour venir plus vite à bout de cette foutue pile d’albums à dédicacer !

Du coup, si jamais vous tombez sur un de nos albums étrangement dédicacé, ne vous étonnez pas. Ce fut le résultat d’une sacrée bonne soirée !

Triste donc, de ne plus avoir de telles soirées avec lui en perspective. Mais reconnaissante aussi de l’avoir connu.

Adieu, l’artiste! On te gardera dans nos bibliothèques, nos souvenirs et surtout dans nos cœurs. Là, où c’est le plus chaud et agréable, promis. Et toi, tu nous souffleras encore de belles trouvailles, j’en suis sûre…

(toutes les vignettes sont de Michel Plessix : Le vent dans les Saules, édité chez Delcourt)

Que valent les suites ?

Voilà une très bonne question : “Que valent les suites des séries jeunesse qui avaient su nous séduire au premier tome ? ” – Dans cette enquête de BoDoï ils parlent aussi du tome 6 de notre série Monsieur Blaireau et Madame Renarde :

Brigitte Luciani et Ève Tharlet livrent ici le sixième album de cette série jeunesse qui, au fil des sorties, a su conserver les ingrédients qui en font une vraie petite bulle de douceur particulièrement adaptée aux plus jeunes lecteurs.

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résidence d’auteur

“Auteur en résidence”, mais qu’est-ce que c’est ? – Une résidence d’auteur offre en général des conditions de travail favorables à la création : un lieu d’accueil et de l’argent. La résidence est assortie d’une bourse et comporte un projet de création (personnel ou pas) puis différents projets d’action culturelle avec des rencontres, des ateliers, etc.

Pendant les deux mois de ma résidence d’auteur à Blois (oct/nov 2015) j’avais 70% de mon temps libre pour travailler sur mon nouveau projet BD. Le reste de ce temps était consacré à plusieurs rencontres publiques, à l’animation d’un stage d’écriture de scénario BD et à l’écriture d’une histoire courte  pour la série “transports sentimentaux” (Blocage avec Merwan).

Le projet est porté par l’association bdBOUM et la bourse vient du CNL à laquelle s’ajoute une aide de CICLIC.

Voici deux photos de mon “chez moi” à Blois (ah, … que des bons souvenirs !)

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L’affiche du Festival bdBOUM de 2010 (une œuvre d’Emmanuel Guibert) que vous voyez dans la chambre m’évoque de très bons souvenirs car c’était bien cette année là qu’Eve Tharlet et moi sommes venues pour la première fois à Blois. Depuis, nous sommes revenues souvent – et chaque fois avec grand plaisir. Pour moi c’est un des meilleurs Festivals BD en France.