Dans les années 80, la Mutualité Sociale Agricole initie le concept des MARPA (Maison d’Accueil Rural pour Personnes Agées). Aujourd’hui, il en existe plus de deux cents — soit près de 5 000 places — qui participent à la revalorisation des campagnes en France. Ces maisons sont gérées par des associations ou des CCAS (Centre Communal d’Action Sociale).
L’objectif des MARPA est d’accueillir des personnes âgées pouvant difficilement rester à domicile en raison d’une légère perte d’autonomie. Elles peuvent ainsi bénéficier d’un hébergement rural proche de leur ancien domicile, poursuivre leurs habitudes et garder leurs repères, regagnant ainsi leur pleine autonomie.
Cette démarche s’inscrit dans la lutte contre les exclusions et l’isolement. Les MARPA ne sont pas des établissements médicalisés et reçoivent des personnes de plus de 60 ans, seules ou en couple, autonomes et valides. Les bâtiments sont conçus de plain-pied et peuvent accueillir au maximum 24 résidents soit une capacité bien moins importante que les maisons de retraite traditionnelles. Les pensionnaires sont accueillis dans des logements privatifs, et bénéficient de services collectifs comme la restauration, l’entretien du linge et les animations. Chaque personne peut donc meubler et investir son espace à sa guise, l’idée est de se sentir chez soi. Chacun peut aussi participer aux tâches collectives. Les résidents doivent s’acquitter d’une redevance et peuvent prétendre à des aides (l’Allocation Personnalisée au Logement, l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie…).
En 2015, l’acronyme MARPA devient Maison d’Accueil et de Résidence Pour l’Autonomie, dans le cadre de la loi sur le Vieillissement de la société dite “Loi ASV” visant à construire une société où chacun puisse bien vieillir.
